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APA
Mise � jour le 5 mars 2005
![]() ![]() Erreur MySQL SELECT mots.* FROM spip_mots AS mots,spip_mots_breves AS rel_mots WHERE mots.id_mot=rel_mots.id_mot AND (rel_mots.id_breve='') AND (mots.type='Breves') GROUP BY mots.id_mot Table 'apa_online.spip_mots_breves' doesn't exist
- Italie Sommet du G8 � G�nes en juillet 2001 Le 2 mars 2004 s’est ouvert � G�nes le proc�s contre 26 manifestants accus�s de « d�vastation et pillage » en rapport avec la r�volte contre le G8 de juillet 2001. Et ce n’est que le d�but, un ballon d’essai en vue d’op�rations judiciaires encore plus vastes. Il s’agit d’un proc�s en tout sens exemplaire : par rapport au type d’accusation (qui a bien peu de pr�c�dents dans l’histoire italienne, et qui pr�voit plusieurs ann�es de prison), par rapport � la fa�on dont le pouvoir a pr�par� le terrain aux jeux et � la vengeance des tribunaux, par rapport aux obstacles que tout mouvement collectif de lib�ration individuelle doit affronter dans les palais comme dans la rue. Pr�par� par 20 arrestations ordonn�es par le parquet de Cosenza en novembre 2002 et par 23 autres effectu�es peu apr�s par celui de G�nes, ce proc�s veut adresser un message clair � tout le monde : l’�meute g�noise aura ses boucs �missaires. Il est plut�t �vident que l’enjeu d�passe la r�volte de juillet pour projeter son ombre funeste sur le futur. On peut prendre comme exemple l’initiative du parquet de G�nes qui a achet� une page enti�re du quotidien de la Ligurie, Il secolo XIX, afin de publier les images -prises � partir d’une cam�ra de vid�osurveillance- de deux manifestants en vue de les identifier. Pour l’occasion, le d�lit de « complicit� psychique » a refait son apparition publique : l’Etat affirme ainsi qu’il n’est pas n�cessaire de participer directement � des actions de r�volte pour conna�tre les faveurs de la r�pression, mais qu’il suffit simplement pour cela d’�tre pr�sent l� o� elles se d�roulent sans emp�cher les autres de les accomplir. Bref, sans se transformer en flics. Pour avoir un tableau encore plus pr�cis, ajoutons qu’une offre -d’ailleurs aussi classique qu’ind�cente- avait �t� adress�e de fa�on explicite et avec un certain succ�s aux interpell�s de Cosenza : l’ « abjuration de la violence » en �change de leur sortie de prison. Ce qui est en cause, ce n’est pas telle ou telle action, tel ou tel sabotage, mais bien l’attitude face aux institutions et, plus g�n�ralement, le refus m�me de l’ordre social et de la vie de sujet qu’il impose. Collabo ou ennemi, voil� l’ultimatum que l’Etat lance � tout un chacun.
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